Le Premier ministre, à l’ambassadrice du Canada : « Nous voulons des armes »
Le Burkina Faso et le Canada entretiennent des relations diplomatiques depuis une soixantaine d’années. L’audience entre le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, et l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, a permis de faire le point de la collaboration entre les deux pays, mais également de la situation nationale.
« Nous avons parlé de la situation nationale et du Plan d’actions de la stabilisation et du développement. On a une coopération de longue date. On travaille dans plusieurs secteurs d’activités, à savoir la santé, l’éducation, la cohésion sociale, l’humanitaire, les mines. Depuis 60 ans, cette coopération a évolué. Nous sommes-là pour accompagner le Burkina Faso à aller vers un développement durable », a relaté la diplomate Lee-Anne Hermann, à sa sortie d’audience.
« Nous avons parlé de la situation nationale et du Plan d’actions de la stabilisation et du développement. On a une coopération de longue date. On travaille dans plusieurs secteurs d’activités, à savoir la santé, l’éducation, la cohésion sociale, l’humanitaire, les mines. Depuis 60 ans, cette coopération a évolué. Nous sommes-là pour accompagner le Burkina Faso à aller vers un développement durable », a relaté la diplomate Lee-Anne Hermann, à sa sortie d’audience.
Fin connaisseur du Canada pour y avoir dispensé des cours de Droit et de Relations internationales dans des universités, le Premier ministre a saisi l’opportunité de cette rencontre pour inviter à la construction d’une université canadienne au Burkina Faso, en vue de renforcer la coopération au niveau de l’enseignement supérieur entre les deux pays.
A cette sollicitation, la diplomate a fait savoir que l’éducation n’est pas du ressort du Gouvernement central canadien, mais plutôt des provinces.
En réponse, le Premier ministre a rétorqué que le Canada peut innover, car « ce sont les hommes qui créent les systèmes ».
Du reste, il a déclaré que le Canada peut soutenir le Burkina Faso, dans la lutte contre le terrorisme.
« Si le Canada livre des armes à l’Ukraine, il peut le faire également pour le Burkina Faso. Nous voulons des armes. C’est une question de volonté », a-t-il insisté.
Par ailleurs, il a qualifié les domaines d’intervention du Canada au Burkina Faso de « secondaires ». Selon lui, « la priorité des priorités, c’est la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’Etat ».
« Il nous faut préserver notre pays. C’est parce qu’on a un pays qu’on parle de développement. Tous ceux qui peuvent nous aider, nous sommes preneurs. C’est dans les difficultés qu’on reconnait ses vrais amis. Notre priorité, c’est la lutte contre le terrorisme », a-t-il martelé.
A cette rencontre, l’ambassadrice s’est inquiétée de la possibilité de la violation des droits de l’homme par les Volontaires pour la défense de la partie (VDP).
Face à cette inquiétude, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a été on ne peut plus clair : « Les VDP ne peuvent pas commettre des exactions plus que les terroristes. Les terroristes ne connaissent pas le langage de la paix et de la cohésion sociale, ni celui des droits de l’homme ».
A la question de l’arrivée de Wagner au Burkina Faso soulevée par la diplomate, le Chef du Gouvernement a répondu que « nous allons nous battre nous-mêmes, par nos propres moyens » et que ce que le pays veut de ses partenaires, « ce sont des armes ».
Le Service d'information du Gouvernement