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Conférence de presse du gouvernement : Zéphirin DIABRE dévoile son plan d’action pour la réconciliation nationale


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Le ministre d’Etat, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale a animé un point de presse, le jeudi 04 mars 2021 à Ouagadougou. Un seul sujet était à l’ordre du jour, l’épineuse question de la réconciliation nationale au Burkina Faso.



La question de la réconciliation nationale suscite de nombreux commentaires au pays des ‘’Hommes intègres’’. Formalisée par la création d’un ministère d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale, cette préoccupation a fait l’objet d’un point de presse avec le Chef de ce département, Dr Zéphirin DIABRE. Il a été question pour lui d’égrener « l’ensemble des faisceaux de problèmes qui appelle à la réconciliation nationale » et les actions envisagées.

Le problème de réconciliation nationale est pluriel au Burkina Faso. En effet, « le concept de réconciliation en ce qui concerne notre pays doit se comprendre en ayant à l’esprit cette très grande diversité qui en crée le besoin », a indiqué d’entrée le ministre d’Etat, monsieur Zéphirin DIABRE. Avant de poursuivre que « contrairement à la situation de certains pays, le Burkina Faso n’a pas un (01) problème de réconciliation mais plusieurs problèmes de réconciliation qui touchent tous les aspects de notre vie en commun ». Pour lui, ces problèmes peuvent se regrouper en 5 catégories.

Il y’a primo, selon le ministre d’Etat, un besoin d’une réconciliation d’ordre socio-politique. Dans cette catégorie, les questions liées aux dossiers de crimes de sang, des exilés politiques, des victimes de l’insurrection sont en entre autres des dossiers à examiner.

Secundo, la réconciliation communautaire doit être prise en compte. « Les différents conflits communautaires moins visibles en apparence mais plus perfides, ont endeuillé et continuent d’endeuiller le pays et de dresser des burkinabè contre d’autres burkinabè », foi de monsieur DIABRE. Une enquête du ministère en charge de la Justice en 2018 a permis de dénombrer 1321 conflits agro pastoraux, 169 conflits de chefferies coutumières, 33 conflits intra ou inter religieux, 41 conflits exploitants miniers/population et 67 conflits politiques locaux, a-t-il expliqué.

 

Tertio, un autre pan de la réconciliation est la sécurité. De l’avis du ministre d’Etat, les citoyens burkinabè ayant pris des armes contre d’autres burkinabè et qui ont engendré des situations de stigmatisation et de replis communautaires doivent se retrouver sur la table de la réconciliation.

Quarto, l’Etat a également besoin de se réconcilier avec ses administrés sur les questions liées aux règlements judiciaires, la gestion des carrières individuelles les licenciements abusifs individuels et collectifs. « Sur les 5600 dossiers reversés au HCRUN, plus de 4 800 dossiers concernent ce volet de la réconciliation », a souligné monsieur Zéphirin DIABRE.

Quinto, la réconciliation nationale envisagée doit lever enfin, « le ressenti de la gouvernance globale de l’Etat notamment dans ses dimensions de gestion de développement et d’administration de la justice ». A en croire Dr DIABRE, il y’a une nécessité de réconcilier l’Etat et les citoyens sur l’équité entre les régions et les catégories de populations.

Pour mettre fin à tous ces problèmes, il est nécessaire que les burkinabè se retrouvent sur une même table pour trouver des solutions. C’est le principe voulu par le cadre de réconciliation nationale, selon Zéphirin DIABRE.

 

Des principes  et  des  méthodes

Pour atteindre les résultats escomptés, le gouvernement s’est fixé un certain nombre de principes et de méthodes, a expliqué le ministre d’Etat. La vision de la réconciliation se veut d’abord « holistique et transversale » afin d’embrasser tous les domaines.

Le processus de la réconciliation se doit d’être participatif, a-t-il dit. Cela passe par une série de concertations qu’il a entamé avec des individus ou associations de leaders d’opinions avertis de la question.

Aussi, la réconciliation à la ‘’ Burkinabè’’ est conçue comme un processus et non un acte unique. « Ce processus sera ponctué par un acte solennel comme le Forum national de réconciliation », a-t-il ajouté.

« Rien ne sera fait qui puisse apparaitre comme une prime à l’impunité », a précisé Dr DIABRE. Le triptyque Vérité Justice Réconciliation demeure selon lui la boussole de la démarche. Les mécanismes de réconciliation seront également conçus en fonction des réalités locales et du types de problème à résoudre.

 

De  la  stratégie et  des actions

Le processus de réconciliation nationale appelle à la mise en place progressive d’une stratégie nationale de réconciliation, d’une stratégie nationale de cohésion sociale, d’une stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et d’un nouveau Pacte républicain, a énuméré monsieur Zéphirin DIABRE

Dans les mois à venir, les acteurs de la réconciliation nationale comptent organiser des concertations décentralisées pour recenser les problèmes et les types de solutions appropriées.

Concernant la situation des exilés politiques, le ministre DIABRE dit travailler sur les conditions de leur retour.

A la question de savoir sur les intentions du gouvernement de négocier avec les terroristes, monsieur DIABRE s’inscrit en faut. Il a lancé un appel aux fils de la nation qui ont pris des armes contre la patrie à déposer ces armes et de revenir à la maison.

Le ministre d’Etat, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale a conclu que le pari de la réconciliation nationale ne pourrait se gagner sans l’adhésion sincère de tous.

 

Le Service d'information du gouvernement

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