Service d'Information du Gouvernement
Service d'Information du Gouvernement du Burkina Faso
armoiri
Aller au contenu principal

HISTORIQUE DE L’INDEPENDANCE DU BURKINA FASO


document reportage actualité

Le 05  août 1960, à zéro heure, au nom du droit naturel de l’homme à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, le Président Maurice YAMEOGO proclamait solennellement l’indépendance de la République de Haute-Volta. 



Il y a donc soixante (60) ans que  la Haute-Volta accédait à la souveraineté nationale et internationale aussitôt reconnue par les Nations unies dès le 20 septembre 1960.

Elle sera connue sous le nom Burkina Faso à partir de 1984 sous l’égide du Capitaine Thomas SANKARA. L’indépendance du Burkina Faso est consécutive à une longue péripétie qui a jalonné l’histoire du pays. Créée en 1919, la colonie de Haute-Volta comprenait alors sept (07)  cercles en l’occurrence celles de Gaoua, de Bobo-Dioulasso, de Dédougou, de Ouagadougou (chef-lieu), de Dori, de Say et de Fada N'Gouma. Elle est disloquée treize (13) ans plus tard en septembre 1932, au profit du Soudan français (actuel Mali), de la Côte d'Ivoire et du Niger. Le démantèlement de la Haute-Volta s’expliquait par la convoitise de son réservoir de main-d’œuvre que lui vouaient  les colonies voisines.  Aussi, la colonie manquait d'un accès à la mer  et l'Administration coloniale devait restreindre ses frais de fonctionnement.  Cependant, après la Seconde Guerre mondiale, un mouvement nationaliste, appuyé par le Moogho Naaba Koom II  qui a régné de 1906-1946 aboutit à la reconstitution de la  Haute-Volta en 1947.      

En 1945, l’Administration coloniale décide d’associer les autochtones à la gestion du territoire. Les premiers conseils municipaux sont élus, ainsi qu'une Assemblée territoriale. Les colonies envoient des représentants  auprès du Parlement métropolitain. La Haute-Volta est alors représentée à l'Assemblée nationale par  Gérard Kango OUEDRAOGO, Joseph CONOMBO, Nazi BONI, Henri GUISSOU, Mamadou OUEDRAOGO. Ces députés  étaient, en outre, les émissaires de la Haute-Volta à l'Assemblée de l'Union française et au Grand Conseil de l'Afrique Occidentale Française (AOF). La nouvelle Assemblée territoriale est élue le 31 mars 1957 au suffrage universel. Elle  désigne un gouvernement de douze (12) membres. Ouézzin COULIBALY  est élu Vice-président, puis Président de ce gouvernement. Il meurt le 7 septembre 1958 et est remplacé par Maurice YAMEOGO de l’Union Démocratique Voltaïque (UDV).  

                            L’accession à l'indépendance

La Communauté française, proposée par référendum le 28 septembre 1958, est acceptée par 75 % des inscrits de la Colonie de Haute-Volta. Le 11 décembre de la même année, la République voltaïque est proclamée, et adhère aussitôt à la Communauté. En 1959, la République devient autonome, et se retire dès le mois de mars du projet de Fédération du Mali qui réunissait la Haute-Volta, le Soudan français, le Dahomey et le Sénégal. L'Assemblée territoriale de 1957 devient Assemblée constituante et élabore une Constitution, adoptée par référendum le 15 mars 1958.  

Aux élections législatives du 19 avril 1959, le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) arrive très largement en tête avec 70 % des suffrages et occupe 65 des 75 sièges de l'Assemblée, puis 71 à la suite de désistements. Damien Begnon KONE, élu sénateur le 8 juin 1958, préside l'Assemblée nationale en 1959 et Maurice YAMEOGO, qui avait succédé à Ouezzin COULIBALY à la tête du gouvernement, devient Président du Conseil des ministres.  Maurice YAMEOGO est élu à la tête du RDA le 30 décembre 1959.

Le 5 août 1960, la Haute-Volta accède à la souveraineté nationale et internationale.

La véritable date  de la proclamation de l’indépendance du Burkina Faso reste le 5 août. Cependant,  les cérémonies commémoratives ainsi que le discours à la Nation du Chef de l’Etat ont été renvoyés au 11 décembre. La célébration de la fête nationale du Burkina Faso à cette date prend en compte la proclamation de la République et celle de l’indépendance. Ce renvoi tient compte de la saison pluvieuse dans le mois d’août qui pourrait perturber la commémoration des festivités.  Aussi, cette période coïncide avec les travaux champêtres qui occupent une part non négligeable de la population burkinabè. Le mois d’août n’est en outre pas propice à la célébration  parce que l’un des composants majeurs du défilé civil sont les élèves qui se trouvent être en vacance à ce moment. 

 

 

 


Partager sur :