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COMMEMORATION DU 11 DECEMBRE 2020 A BANFORA: PRESENTATION DE LA REGION DES CASCADES


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I-Organisation géographique

La Région des Cascades est située à l’extrême sud-ouest du Burkina Faso. Elle est limitée au nord par la Région des Hauts-Bassins, au sud par la Côte d’Ivoire, à l’est par la Région du Sud-Ouest et à l’ouest par le Mali. Elle constitue de ce fait, une zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Son chef-lieu Banfora est distant de 85 km de Bobo-Dioulasso et de 450 km de Ouagadougou, la capitale. 

II-Organisation administrative

Créée par la loi N°2001-013/AN du 02 juillet 2001 portant création des régions, la Région des Cascades regroupe deux provinces (la Comoé et la Léraba), dix-sept (17) départements et deux-cent-quatre-vingt-huit (288) villages. Elle couvre une superficie de 18 424 km² soit 6,7% du territoire national. 

La province de la Comoé couvre une superficie de 15 405 km², soit 83,6% du territoire régional et celle de la Léraba 3 019 km², soit 16,4% du territoire régional.

III-Caractéristiques naturelles

Le relief de la Région des Cascades est l’un des plus accidentés au Burkina Faso et se caractérise par la présence de trois unités topographiques, à savoir les montagnes, les plateaux et les plaines. 

Le plus haut sommet du Burkina Faso se trouve dans les Cascades plus précisément dans le département de Ouéléni : le mont Ténakrou (747m), dont l’ascension fait l’objet d’une compétition sportive. 

L’un des traits particuliers du relief de la Région est la présence de la falaise gréseuse de Banfora qui s'étale sur près d'une centaine de kilomètres. L’étalement de celle-ci est par endroit suivi par des cours d'eau qui donnent lieu à des cascades (Banfora, Karfiguéla, Tourny). 

La Région des Cascades connaît un climat de type sud-soudanien marqué par deux grandes saisons : une saison humide d’avril à octobre avec une pluviométrie moyenne annuelle qui varie de 800 à 1200 mm et une saison sèche de novembre à mars. Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 17°c et 36°c.

IV-Caractéristiques démographiques

Selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), l’effectif de la population de la Région des Cascades était de 334 303 habitants en 1996 et de 531 808 habitants en 2006. La population de la Région est aussi jeune que la population du pays.  En effet, plus de la moitié (57,5 %) de la population à moins de 20 ans et l’âge moyen est de 21,1 ans contre 21,7 ans au niveau national. Par ailleurs, selon la projection de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), la population est estimée à 822 445 habitants en 2018. La Région des Cascades présente un taux brut de natalité de 47,2  contre 45,8 ‰ pour l’ensemble du pays.

Les principales langues couramment parlées sont le dioula ou le bambara (18,4 %), le mooré (16,4 %) et le gouin (13,7 %).

V-Les migrations

La Région des Cascades, située dans une zone intermédiaire entre les zones sahéliennes et côtières offre des conditions propices au développement d’un certain type d’arboricultures comme les agrumes, les anacardiers et les mangues. De ce fait, elle attire des populations venues d’autres parties du Burkina Faso et des pays frontaliers (Côte d’Ivoire, Mali).  

En considérant le dernier recensement de la population de 2006, les mouvements migratoires se font au profit de la Région des Cascades. Ainsi, sur le plan interne, les entrants étaient deux fois plus nombreux (89 320) que les sortants (40 080) dégageant un solde migratoire positif de 49 240. 

Dans l’ensemble, l’immigration dans la Région est surtout liée à la recherche de meilleures conditions de vie telles que la recherche d’un travail, le gain de terres cultivables, la recherche de l’or dans les sites d’orpaillage.

VI-Les caractéristiques socioéconomiques de la Région

1-L’agriculture

L’agriculture demeure le secteur dominant de l’économie de la Région des Cascades. Avec une superficie totale cultivable de 916 129 ha et de bonnes conditions agro-pédo-climatiques, la Région a autrefois été caractérisée comme le « grenier du Burkina Faso ». 

On dénombre une gamme variée de cultures telles que: 

- les cultures céréalières et vivrières : le sorgho, le mil, le maïs, le riz et le fonio, le niébé, la patate, l’igname ;

- les cultures de rente : le coton, l’arachide, le sésame, le souchet ;

- les cultures maraîchères : les choux, la tomate, l’oignon, le piment, etc. ;

- les cultures fruitières : l’anacarde, la mangue, la banane, etc. 

Région à vocation agricole, les données statistiques montrent que le maïs est la principale spéculation végétale. Il est la base de l’alimentation des populations locales et constitue également pour elles une source de revenus. Il est suivi par le sorgho dont la production durant ces cinq (05) dernières années a connu une fluctuation d’année en année, et ce depuis 2014.

2-L’élevage

L’élevage est une activité omniprésente dans le système de production dans la Région des Cascades en raison des conditions agro-climatiques. Elle se présente sous trois formes :

- l’élevage sédentaire extensif qui est la pratique courante chez les agriculteurs ;

- l’élevage amélioré qui s’effectue dans le cadre de la production laitière, d’embouche bovine et ovine et se développe surtout en zones périurbaines ;

- l’élevage de type transhumant qui concerne les gros effectifs. Cette forme d’élevage comprend les migrations internes des animaux, la transhumance saisonnière et le déplacement transfrontalier. Les espèces élevées sont essentiellement les bovins (taurins, zébus), les ovins, les caprins, les porcins, les asins et la volaille. 

3-La santé

Sur le plan sanitaire, la Région des Cascades dispose de trois (03) districts sanitaires (Banfora, Sindou et Mangodara).

Les pathologies prédominantes restent le paludisme, les infections respiratoires aigües, les infections de la peau et les maladies diarrhéiques. La couche vulnérable constituent les enfants de moins de cinq (05) ans. 

4-L’éducation

Dans la Région des Cascades, l’enseignement préscolaire n’est pas assez développé. L’enseignement primaire a connu d’énormes progrès en termes d’accès. On a enregistré une évolution quantitative des infrastructures scolaires au cours de ces dernières années. Le nombre d’écoles est passé de 621 en 2015-2016 à 658 en 2017-2018. 

En 2017-2018, on dénombrait dans l’enseignement   post-primaire, 92 établissements dont 64 publics et 28 privés avec 283 salles de classes pour le public et 104 pour le privé.

L’enseignement secondaire général dans la Région des Cascades est dispensé au niveau de 142 établissements y compris les cours du soir (4,2%) dont 89 publics et 53 privés en 2017-2018. Le taux brut de scolarisation du secondaire est passé de 11,5% en 2015-2016 à 13,8% en 2017-2018. Également, le taux net de scolarisation est passé de 3,5% en 2015-2016 à 3,8% en 2017-2018.

L’enseignement technique et professionnel dans la Région des Cascades est moins développé. En effet, on comptait en 2017-2018, quatre (04) établissements dont un (01) public et trois (03) privés. 

La Région dispose d’une école de santé et de quatre (04) écoles de formation des enseignants du primaire. Outre ces écoles de formation, on note l’existence de quelques centres de formation professionnelle notamment le centre de Koutoura, de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) et le Centre d’éducation de base non formelle (CEBNF). 

Les Cascades disposent d’un Centre universitaire polytechnique (CUP) avec trois (03) filières de formation disponibles : les sciences juridiques et politiques (SPJ), les mathématiques physiques informatiques (MPI) et les lettres modernes (LM). On note également l’existence de l’Institut de gestion Saint Louis et le Centre de formation professionnelle          emploi-métier (CFPEM).

Selon les données de l’annuaire statistique 2017-2018 de l’éducation non formelle, la Région des Cascades comptait au total 84 centres d’alphabétisation et d’éducation non formelle dont 50 dans la province de la Comoé et 34 dans la Léraba.  

5-Commerce et industrie

Traversée à la fois par l'axe routier Abidjan-Niamey et la voie ferroviaire Abidjan-Ouagadougou, la Région des Cascades occupe une position géographique favorable aux échanges commerciaux. Son chef-lieu est une plaque tournante du commerce de produits agricoles avec le reste du Burkina Faso d’une part, et les pays voisins d’autre part. Les pays frontaliers comme la Côte d'Ivoire et le Mali constituent un potentiel énorme de débouchés pour ces produits agricoles. 

La Région des Cascades renferme également des activités industrielles et artisanales. Plusieurs unités de production de biens ou de services marchands sont implantées sur son territoire. Il s’agit pour la plupart des unités de fabrication de produits alimentaires et chimiques (SN-SOSUCO, SOFITEX, PHYTOFLA, SOPAL, Minoterie du Faso) et de produits dérivés du bois. 

Quant à l’artisanat, il regroupe diverses productions dont les principales sont : la vannerie, la menuiserie, la sculpture, la poterie, le bâtiment et la teinture.


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