Dans la zone périurbaine de Bobo-Dioulasso, le ministre Delwendé Innocent KIBA s’est rendu dans la ferme avicole « Neema-Balo » d’une capacité cumulée de 24 500 pondeuses. Le promoteur Dramane TRAORE y produit 4 000 poulets de chair par mois, 18 000 unités d’œufs par jour et des dindes. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques a visité l’unité de production d’aliments pour volaille, les poulaillers, la salle de conservation du poulet transformé. Le promoteur a entrepris la construction d’une salle d’abattage de volaille et d’une plateforme frigorifique de conservation des poulets. Il a relevé des difficultés liées à la cherté du coût des aliments pour volaille et des intrants pour leur fabrication. Grâce à l’application des mesures de biosécurité, la ferme est sortie indemne de la grippe aviaire.
Le ministre KIBA a salué les efforts déployés pour la modernisation de la ferme et sa contribution à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à l’emploi des jeunes et des femmes. Il a également exprimé l’ambition d’œuvrer au relèvement et à l’essor de la filière avicole touchée cette année par la grippe aviaire. Dans les interventions annoncées, un accent sera mis dans la promotion du poulet local.

A Matourkou, Dr KIBA s’est entretenu avec des femmes déplacées internes bénéficiant de l’accompagnement de l’Etat et de ses partenaires pour la production agricole. Sur ce site de cinq (05) hectares mis à leur disposition par l’Ecole nationale de formation agricole (ENAFA), 100 femmes produisent du maïs et du niébé. Elles ont aussi bénéficié des services de labour, de la semence, des engrais et de l’appui-conseil agricole du ministère en charge de l’Agriculture et des entreprises telles que Neema agricole du Faso et Tropic Agrochem. 

Sur ce périmètre, le ministre Delwendé Innocent KIBA a formulé des orientations pour une meilleure adéquation entre la nature du sol et les cultures produites. Il a constaté l’action de la chenille légionnaire circonscrite grâce à la surveillance phytosanitaire permanente. Le ministre a expliqué aux exploitantes les efforts déployés par le gouvernement pour assurer non seulement leur autonomisation mais aussi leur retour définitif dans leurs localités respectives. La porte-parole Kadidia COULIBALY a témoigné sa reconnaissance à la délégation pour l’appui reçu. Elle a souhaité plus d’accompagnement en matière d’alimentation, d’hébergement et de scolarisation des enfants des familles déplacées.

Dans la commune de Peni, notamment à Noumoudara, le Chef du Département de l’Agriculture et des Ressources Animales a échangé avec le producteur Mory OUATTARA. Réceptif aux conseils techniques des agents, ce producteur bénéficiaire des intrants subventionnés par l’Etat s’évertue à diversifier sa production. Le mil et le maïs sont au stade d’épiaison et le niébé en pleine floraison. Il espère une marge bénéficiaire brute d’environ 2 300 000 francs CFA en fin de campagne agricole.

Autour de cette exploitation modèle, le ministre KIBA a prêté une attention particulière à des périmètres présentant des cultures moins développées.  Le manque de fertilisants expliquerait cet état d’évolution moins satisfaisant de ces champs.  Certains sont mis en valeur par des déplacés internes jouissant de l’hospitalité des propriétaires terriens.  Ces constats, a souligné le ministre Delwendé Innocent KIBA, serviront de boussole dans la réforme du mécanisme de subvention des intrants agricoles par l’Etat. Il a par ailleurs loué le sens de la solidarité des populations hôtes concédant des terres cultivables aux concitoyens affectés par l’insécurité. 

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques a félicité les membres du dispositif d’appui-conseil agricole pour les efforts consentis en vue de l’adoption des meilleures technologies agricoles par les producteurs. « Même si tout n’est pas rose », « la campagne agricole est généralement satisfaisante », s’est-il réjoui.

Dans la région des Hauts-Bassins, il est attendu 878 761 tonnes de céréales, 361 624 tonnes de produits de rente et 152 384 tonnes d’autres cultures vivrières.